panoramique fluides

panoramique fluides
acrylique sur toile 2007 97x200 cm

lundi 21 mai 2007


Quelques notes sur mon travail

Des masses sombres –voire carrément noires- récurrentes, objets en contre-jour, peu déterminés, répétés sur autant de toiles... Voilà ce qu‘on peut voir sur mes peintures.
La forme évolue dans la durée. Elle peut être rochers, bosquets d’arbres, meules de foin, tasse sur une table, fleurs… mais également autoportrait ou encore, parfois, plus proche de la tache, du test psychologique de Rorschach.
Ces formes plus ou moins identifiables valent surtout par leur présence, «d’occupants» des tableaux, «d’occultants» de la lumière, qui sont autant de sujets dont la présence est avérée, mais qui restent à peindre…
J’essaie, avec les moyens archaïques de la peinture, d’appréhender ce que peut être un regard, regard que souvent je malmène presque «ophtalmologiquement» parlant : conditions défavorables comme une vision altérée, mouillée, un contre-jour, des coulées d’eau sur une vitre, des filtres d’objectifs, des défauts d’impression, une mauvaise photo ou encore quand nos caméras pourtant dites autofocus s’affolent…. J’essaie en quelque sorte de peindre le fond de ma rétine.
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J’ai –peut-être malgré les apparences- des préoccupations de peintre réaliste.

Depuis peu, s’ajoutent des peintures-relevés d’ombres : autoportraits, silhouettes, branchages nuages… Le modèle est derrière moi et la peinture est comme accidentellement piégée entre la lumière et son support.

La manipulation des toiles en plein soleil, insolations bricolées, la lumière se passe de matière pour créer la peinture… Les petits formats d’exécution rapide, mats, nets, où les aplats de couleur ne se mélangent pas trouvent leur contrepoint dans des formats plus grands à la peinture glacée, lente, lumineuse dans sa matière même, où les gestes, presque mécaniques, où les traces de pinceaux qui s’enlisent et s’épuisent, ne laissent plus qu’un souvenir du contraste initial.

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